En 2019, François Robin, sonneur de veuze, la cornemuse du pays nantais et du marais breton vendéen crée avec le producteur et musicien Mathias Delplanque « L’Ombre de la Bête ». Le duo y associe alors l’organique et le caractère zoomorphe d’un instrument qui respire, souffle, crie et gémit à un dispositif électroacoustique mêlant sampling en direct et nappes de bourdons synthétiques pour proposer une musique immersive disséquant, explorant, triturant les sons organiques de la veuze et flirtant entre krautrock, musiques minimalistes, drone et musiques traditionnelles.

Aujourd’hui, le duo s’étoffe et devient quartet pour proposer un concert puissant, percutant et frontal, dédié à la transe. Le fil du répertoire ? La Grand’danse ! Cette danse du Nord Vendée, partie intégrante de l’identité musicale, familiale, patrimoniale de François Robin comprend 2 parties, une en rond, une en couple. Entre les deux, la Grand’danse possède une phrase qui lui est tout à fait spécifique et singulière. Pour marquer le changement de pas entre les 2 parties, chaque meneur (chanteur, instrumentiste) donne une formule mélodique répétitive, plus ou moins improvisée, qu’on appelle Tralala, refrain, ritournelle, ou encore rassemblé. C’est ce répertoire qu’explore et tricote ce nouveau quartet, jouant sur les phrasés répétitifs entêtants et les lignes mélodiques ciselées.

Avec les présences de la saxophoniste ténor et baryton Morgane Carnet et de Dylan James à la contrebasse préparée, «Les Ombres de la Bête jouent la polyrythmie, le tribal, le rugueux et l’enivrant avec de fortes oscillations dynamiques et le croisement des timbres entre acoustique et électronique. Rassemblé !