Si sur le papier et dans les faits, Tatiana Paris présente son hypnotisant album « Gibbon » en solo, son inventivité lui permet de s’accompagner de tout un tas de bizarreries bien choisies, comme si elle invitait un cercle de poètes pour une nuit de rimes improvisées et de prose électrique. Deux amplis et une guitare en meilleurs amis, un poste radio-cassettes pour des duos, différents objets de bois et de métal rencontrés ça et là, une bonne bande d’effets, et quelques larsens tapageurs. Sa voix entre parfois dans cette valse tourbillonnante, elle aussi modifiée, transformée, envoyée dans les étoiles puis recueillie sur une épaisse étoffe de velours rouge. Cette artiste inspirée ouvre généreusement sa porte sur tout un bazar singulier, son univers chercheur et brut, quand par la fenêtre défilent mille paysages.